Caractéristiques de l’album:
- CRAZY GUN
- Scénario: STEVE D
- Dessin: JEF MARTINEZ
- Genre: Polar/ Road trip sanglant
- Classification: Pour publics avertis
- Nombre de pages: 120 pages couleurs
- Éditeur: Éditions glénat/ Hors collection
- Date de sortie: 14 avril 2021
- Prix: 19,50€
Ça commence comme ça:
Des corps de rêves, un sens du show inégalé et surtout un arsenal qui ferait pâlir d’envie un navy seal. Lorsque Dolly et Layona arrivent dans un bar routier, les redneks qui si trouvent découvrent ce que signifie réellement l’expression « femmes fatales »…
Ce que nous en pensons:
Voilà bien longtemps qu’une BD ne nous avait mis un tel uppercut au menton. Crazy Gun est un véritable petit bijou d’action et d’humour trash. Une sorte de mélange improbable entre Dexter, Thelma et Louise et la filmographie de Quentin Tarantino.
Si une chose est sûre, dès les premières planches de Crazy Gun, c’est que le duo Steve D et Jeff n’est pas là pour faire dans la dentelle. Entre un show poisseux et une fusillade qui ferait passer la série S.W.A.T pour Bonne nuit les petits, les deux compères frappent très fort.
Une ligne de conduite que Steve D développe jusque dans la psychologie de ses personnages. Une bande de justiciers autoproclamés, volontairement caricaturaux qui n’hésitent pas à tuer afin de défendre leurs idéaux. Le clou du spectacle étant de loin SuperWhiteMan, un adepte de la suprématie blanche nostalgique du troisième Reich.
À ce scénario percutant, viennent s’ajouter des graphismes tout aussi punchy. Le découpage des planches très moderne du dessinateur Jef, apporte un côté cinématographique à Crazy Gun. De plus, la colorisation de l’artiste, décidément talentueux, vient patiner l’album de couleurs tout aussi flashy qu’elles sont vintages.
Hommage assumé aux films des années 80, Crazy Gun est un album qui frappe les esprits. Le scénariste Steve D parvient ici à nous retourner dès les premières planches grâce à une histoire sans concession. Une sorte de chronique du « cauchemar américain » appuyé par des personnages hauts en couleur et surtout ultra caricaturaux. À cela s’ajoute une bonne dose d’absurde (coupures techniques, speakerine, pub pour la VHS d’un film opposant un certain Brousse Li (toutes ressemblances avec un personnage existant ou ayant existé…) à SuperWhiteMan, etc. Enfin, l’excellent Jef Martinez donne à tout cela la touche visuelle qui permet de rendre l’expérience Crazy Gun encore plus dingue. Un premier tome ravageur qui nous laisse avec une furieuse envie d’encore.
Cette chronique a été réalisée à partir d’un album offert par l’attachée de presse des Éditions Glénat.
Notre note:
5/5
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