Caractéristiques du Blu-Ray/ DVD:
- ULTIME COMBAT 1 & 2
- De: DAVID A. PRIOR
- Avec: TED PRIOR, DAVID CAMPBELL, TROY DANAHUE…
- Nationalité: Américain
- Genre: Guerre
- Classification: 12 ans et plus
- Durée: 1h20/ 1h25
- Producteur: PETER YUVAL
- Distributeur: BZZ Video
- Date de sortie Blu-Ray/DVD: 24 septembre 2021
- Prix: Coffret 2 DVD: 14,50€/ coffret 2 DVD + CD: 15,50€
Ça commence comme ça:
Le colonel Hogan a une méthode bien a lui pour transformer ses mercenaires en bêtes de guerre. Leur faire kidnapper des civils au hasard pour les traquer dans la foret qui entoure leur campement. Un plan qui se déroulait sans accrocs, jusqu’à ce que les soldats tombent sur Mike Danton, un ancien élément du Colonel Hogan…
Ce que nous en pensons:
David A. Prior avait-il été victime d’une malédiction du dieu Dionysos ? En effet, le réalisateur avait un don peu commun, celui de transformer tout ce qu’il touchait en nanar. De Siedhammer à Ultime combat final en passant par Aerobic killer, la filmographie de cet artiste maudit n’est qu’un désert scénaristique sans fin. À ce niveau cela frisait même le génie ! Vous lui auriez donné la saga Harry Potter à transposer au cinéma que David A. Prior en aurait fait des navets.
C’est pourquoi lorsque les Éditions BZZ nous ont proposé de chroniquer le coffret d’Ultime combat 1 & 2, notre sang de cinéphiles (avertis) n’a fait qu’un tour. C’est donc avec un enthousiasme non dissimulé que nous avons mis les DVD dans notre platine, qui ne s’en est jamais remise depuis. Sachez, amis lecteurs, que dans la vie d’un spectateur, il y a un avant et un après Ultime combat.
Tout commence par un scénario bancal, qui a tout du prétexte. De bonnes grosses ficelles complètement assumées par un David A. Prior sûr de sa légitimité. Voir une armée s’en prendre à de pauvres civils désarmés, a déjà de quoi prêter à rire, mais l’arrivée de Mike Danton (sorte de Rambo amélioré et affublé d’un mini short emprunté à George Michael période Wham !) fini de nous achever.
Dès lors, c’est un festival de violence qui commence. Pour faire simple, s’il y a mille et une façons de tuer, elles sont toutes réunies dans Ultime combat.
L’ancien militaire est une véritable machine de guerre capable de transformer n’importe quel objet en arme létale. De plus, l’impressionnante musculature de Mike Danton ne l’empêche pas de se fondre dans la nature à la manière d’un véritable ninja avant de s’abattre sur ses ennemis avec la précision et la force d’un rapace.
Avec ce long-métrage, David A. Prior nous expose à une telle débauche de violence que cela en devient risible. En un mot comme en cent, Ultime combat est aux films de guerre ce que le gore de Peter Jackson est à l’horreur, du millième degré.
Nous terminerons cette critique d’Ultime combat en parlant de son casting. Si le film repose quasiment sur les (larges) épaules de Ted Prior (oui, oui, c’est le frère du réalisateur), il faut noter la présence de deux « stars » au casting. En effet, Cameron Mitchell et Troy Donahue sont deux comédiens aux carrières impressionnantes. Un effet waouh qui repose plus sur la quantité de films et de séries dans lesquels ils ont tournés que sur la qualité de leur jeu. En effet, les deux « célébrités » d’Ultime combat ont joué dans une myriade de projets, certes, mais dont la quasi-totalité sont passé inaperçus !
Nous ne serons malheureusement pas aussi dithyrambiques sur la critique d’Ultime Combat final. Tous les parents vous le diront. Lorsqu’un enfant parvient à les fait rire de manière involontaire, il essaie toujours de réitérer l’exploit quitte, parfois, à user le concept jusqu’à la corde. Seulement voilà, lorsque la spontanéité n’est plus là… ce n’est plus drôle.
Une vérité bien cruelle dont David A. Prior a fait les frais avec sa séquelle d’Ultime combat.
Non pas qu’Ultime combat final soit mauvais (si l’on considère que le premier est bon, bien sûr), mais il sent le réchauffé.
Après avoir croupi 28 années en prison, le colonel Hogan n’a qu’une idée en tête, se venger de Mike Danton. Notre méchant de service se débrouille donc pour faire financer une nouvelle chasse à l’homme par une grosse société de fournisseur d’accès à internet en échange d’une retransmission en direct sur la toile.
Avec ce postulat de départ, tout est dit. Mêmes acteurs, scénarios étrangement similaires (malgré une tentative maladroite de modernisation) bref, nous ne savons plus si nous regardons une suite, un reboot ou un remake. Si bien que nous pourrions presque crier à l’auto-plagiat ! Reste quand même un Ted Prior majestueux, bien que quasi trente ans séparent les deux films, et des scènes d’exécutions toujours aussi inattendues et inventives.
Comme évoqué plus haut, David A. Prior était un grand enfant. C’est pourquoi le scénariste et réalisateur ne connaissait pas les notions de nuance ou de demi-mesure. Ultime combat et Ultime combat final en sont les plus magnifiques exemples puisque tout dans ces deux longs-métrages est poussé à l’extrême. Une violence cadencée à un rythme tellement effréné qu’elle en devient drôle, un héros immortel digne des Maîtres de l’univers et des antagonistes sans une once d’humanité. Même lorsque David A. Prior voulait mettre la Femme en avant, il n’était pas capable de doser ses effets et nous nous retrouvions avec deux extrêmes. D’un côté la nunuche de service qui ne fait que hurler durant tout le film et de l’autre la badass (un peu bimbo quand même) prête à tout pour prouver qu’elle est au moins aussi machiavélique qu’un homme. Vous l’aurez compris, les Ultimes combats sont des plaisirs coupables, comme les bonbons têtes brûlées, ils piquent les yeux, mais sont tellement bons qu’il serait stupide de s’en priver.
Les bonus:
Comme toujours, les Éditions BZZ nous gratifient de quelques bonus forts sympathiques. Vous trouverez donc sur:
Ultime Combat:
- Présentation du film par Mathieu Berthon (10min VF)
Le réalisateur nous fait la visite guidé du film, un segment très intéressant qui permet de voir la filmographie de David A. Prior sous un angle différent. - Making-of (4min VOST)
Un making-of un peu trop succinct pour être vraiment efficace. - Court-métrage « Hunted » de Julien Dève (16min VF)
Une œuvre hommage au cinéma d’action assez rythmée et efficace, même si le jeu des acteurs n’est pas forcément excellent. - Bandes annonces
Ultime combat final:
- Interviews du réalisateur et des acteurs Ted Prior, David Campbell et Fritz Matthews (16min VOST)
Un entretient qui montre l’attachement que les divers protagonistes avaient pour la saga. Un segment presque touchant. - Making-of (30min VOST)
Que dire à part… Trente minutes de bonheur ! - Bandes annonces
Cette chronique a été réalisée à partir d’un coffret DVD offert par BZZ Vidéo.
Pour rappel, si vous ne l’avez pas déjà lue, vous pouvez retrouver l’interview de Gauthier Cazenave (le fondateur de BZZ vidéo) ici:
https://www.lpcedelric.fr/interview-gautier-cazenave-bzz-video/
Notre note nanardesque:
4/5
Notre note premier degré:
1.5/5
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