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Sortie VOD/ EST « Polaroïd »

Caractéristiques VOD/ EST:

Ça commence comme ça:

Bird Fitcher est une adolescente renfermée dont le seul passe-temps est la photographie. C’est pourquoi, l’un de ses amis pense avoir trouvé le cadeau idéal en lui offrant un vieux polaroïd qu’il a déniché aux puces. Cependant, très vite Bird va découvrir que ceux qu’elle prend en photo avec l’appareil finissent par mourir de façon étrange…

Polaroïd (Lars Klevberg) – StudioCanal – 2021

Ce que nous en pensons:

Si le nom de Lars Klevberg vous dit quelque chose, c’est peut-être que, comme nous, vous êtes un fan de Chucky. En effet, le réalisateur de Polaroïd se trouve être aussi celui de l’excellent remake de Child’s Play, sorti en 2019. Pourtant, si le film avec la « poupée de sang » a débarquée chez nous bien avant Polaroïd, ce dernier est le premier long-métrage de Lars Klevberg. Alors ? Brouillon ou essai réussi ? La réponse dans les lignes qui suivent.

Bien souvent, les spectateurs ont une certaine réticence à regarder un film direct to VOD. Pour bon nombre d’entre eux le fait qu’un long-métrage ne passe pas par la case cinéma étant un gage de qualités moindres. S’il arrive, bien évidemment que les distributeurs adoptent cette stratégie afin d’être sûr de rentabiliser un film moyen, la crise de la COVID a beaucoup changé la donne. C’est le cas pour Polaroïd qui, sans être un film qui révolutionne le genre, aurait très bien pu obtenir le précieux sésame vers les salles obscures. 

Polaroïd (Lars Klevberg) – StudioCanal – 2021

Décidément, Lars Klevberg semble obnubilé par les objets possédés (même si techniquement son Chucky ne l’est pas vraiment). À l’heure où les torture porn et autres slashers semblent avoir pris le déçu du genre horrifique, il y a donc quelque chose de rafraîchissant dans sa démarche cinématographique.
Sur le papier, Polaroïd n’a rien de bien nouveau puisque le coup de la bande d’adolescents poursuivie par une mystérieuse entité a déjà été exploité mille fois. Cependant, le réalisateur retire son épingle du jeu en nous proposant une véritable atmosphère plutôt qu’un déballage de tripes. Tout ici est dans la suggestion provoquant ainsi chez le spectateur une certaine angoisse allant crescendo à mesure que l’intrigue (tout comme les photos) se développe. 

Polaroïd (Lars Klevberg) – StudioCanal – 2021

Le scénario de Polaroïd s’étoffe donc au fil des minutes. L’histoire de Bird, que l’on devine marquée par un évènement tragique, l’identité du mystérieux monstre, sont autant de détails qui empêchent le long-métrage d’être une vulgaire copie de film d’objet possédé des années 80. À cela s’ajoutent quelques twists assez surprenants qui finiront de convaincre les amateurs de thriller.
Car c’est peut-être là que le bât blesse, dans le fait que Polaroïd nous soit vendu comme un film d’horreur. Certes, le film est assez angoissant mais, rien ne justifie qu’il soit catalogué dans l’horreur, quasi pas de sang, des morts plus suggérées que filmées… bref, pas de quoi faire peur à de vieux routards !

Enfin, pour un film à petit budget doublé d’un premier long-métrage, Polaroïd jouit d’effets spéciaux de bonne qualité, même si, encore une fois, les morts sont plus suggérées que montrées. De plus, la bande-son s’avère elle aussi des plus efficaces.

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Pour un premier long-métrage, Polaroïd est assez bien construit. Une atmosphère pesante, un scénario plutôt bien ficelé et une bande-son efficace. Cependant, Lars Klevberg signe ici un thriller fantastique qui risque de laisser sur leur faim les fans d’horreur pure et dure. 

Cette chronique a été réalisée à partir d’un lien offert par l’attachée de presse du groupe StudioCanal.

Notre note:
3/5

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