Caractéristiques de l’album:
- TITEUF – TOME 17 – LA GRANDE AVENTURE
- Scénario et Dessin: ZEP
- Genre: Humour
- Classification: Tous publics
- Nombre de pages: 64 pages couleur
- Éditeur: Éditions Glénat
- Date de sortie: 03 juin 2021
- Prix: 10,95 €
Ça commence comme ça:
Alors qu’ils pensaient passer des vacances au camp de jeux vidéos, Titeuf et Manu embarquent pour une colonie écolo. Comme-ci la déception n’était déjà pas assez grande, dès les premières minutes passées dans le bus, le ton leur est donné. Entre moqueries et conspiration inter parentale, les deux amis commencent à regretter d’avoir embarqué pour ce voyage forcé au camp du bois des ours…
Ce que nous en pensons:
Depuis ses débuts en 1992, la série Titeuf a grandement évolué. Premier changement majeur, son style graphique. Il suffit de se replonger dans Dieu, le sexe et les bretelles (qui n’était même pas en couleur lors de sa première sortie en 1993) pour s’apercevoir des modifications profondes apportées au character design de la série. Second bouleversement, et pas des moindres, depuis quelques tomes, Zep a abandonné les saynètes en une planche pour des histoires beaucoup plus complexes étalées sur tout l’album. Enfin, le trombinoscope de Titeuf est en constante évolution puisque chaque tome apporte son lot de personnages amenés à être plus ou moins récurrents.
La grande aventure ne déroge donc pas à cette constante évolution en nous proposant un dépaysement total. En effet, Titeuf et Manu quittent ici leur décor urbain pour planter leur tente en pleine nature. Un nouveau monde, ou plutôt un nouvel univers, que nos deux compères vont avoir bien du mal à apprivoiser. Car la nature est un milieu des plus hostiles où seuls les plus braves peuvent survivre ! Heureusement, notre héros à la mèche va pouvoir compter sur la bienveillance des moniteurs Yann, le beau gosse, Louanne, aussi belle que douce, Shirley, une Anglaise un peu spéciale et Rufus, l’Iron-mono.
Cependant, Zep exploite aussi ici les constantes de la série, un humour absurde et une certaine vision de la vie vue au travers des yeux d’enfants. Ainsi, l’auteur peut se permettre d’aborder des sujets sensibles sans avoir à utiliser de gants. C’est bien connu, les enfants peuvent tout se permettre. Ainsi, La grande aventure nous parle aussi bien de « prout » que de pédophilie ou d’homosexualité. Le tout amené avec une légèreté qui, certes ne plaît pas à tous les lecteurs, mais a le mérite de nous transporter au temps bénit des cours d’école.
Pourtant, comme dit plus haut, La grande aventure nous fait revivre une époque un peu révolue, celle des « jolies colonies de vacances ». Une période que Zep s’amuse à croquer de sa plume, pas si acerbe que cela finalement. L’auteur semble plutôt nostalgique et s’exerce à un choc violent des cultures. Yann essaye, par exemple, de faire écrire aux enfants une carte postale dans une scène d’une drôlerie dont seule la série Titeuf a le secret.
Encore une fois Zep parvient à nous emmener avec lui dans le monde de Titeuf. La grande aventure est à la fois drôle et empreint d’une certaine nostalgie pour le temps des colonies de vacances. Un 17e album qui prouve que notre héros, à l’imagination aussi débordante que sa mèche est haute, a encore de beaux jours devant lui.
Cette chronique a été réalisée à partir d’un album offert par l’attachée de presse des Éditions Glénat.
Notre note:
3.5/5
Commentaire ici