Caractéristiques de l’album:
- Darryl Ouvremonde – Tome 2
- Scénario: ÉRIC GUÉRIN
- Dessin: KRYSTEL
- Genre: Heroic Fantasy, Steampunk
- Classification: Tout Public
- Nombre de pages: 72
- Éditeur: Éditions Glénat – Collection Log-in
- Date de sortie: 25 aout 2021
- Prix: 16,99€
Ça commence comme ça:
En prenant possession du géant lâché au beau milieu de Kaelatt, Dean a eu une vision. Une vision devenue la seule piste à suivre pour retrouver le coupable derrière le vol du rouage enchanté et celui de la maison aux mystères. Avec Elynwe et Croqueruche, Darryl se dirige vers Fallswarm, un lieu maudit d’où personne ne revient vivant. En son sein, Darryl va découvrir la première pièce d’un puzzle complexe où se cachent folie et trahison…
Ce que nous en pensons:
Voilà déjà deux ans que le premier tome de Darryl Ouvremonde est paru et le moins que l’on puisse dire c’est que l’attente de cette suite (et fin) fût longue. En effet, comment ne pas être impatients après avoir découvert l’univers fantastique imaginé par Rémi Guérin et Krystel ? Une mise en bouche fascinante mélangeant steampunk et heroic fantasy, le tout saupoudré d’une pincée d’Harry Potter.
C’est donc avec une certaine excitation que nous nous sommes jetés sur ce second tome de Darryl Ouvremonde. Pour être honnêtes, il faut même avouer que nous l’avons littéralement dévoré. Pour faire court, Rémi Guérin transcende son scénario pour l’emmener à un niveau bien supérieur. Les personnages y sont beaucoup plus travaillés, la trame plus mature et la morale qui ressort de cette fin, très sordide.
Vous l’aurez donc compris, Darryl Ouvremonde est bien plus qu’un roman graphique pour adolescents et s’avère être une œuvre poétique qui n’est pas s’en rappeler les récits romantiques du XVIIIe siècle.
Darryl a tout de ces personnages maudits. Trahis et devant faire face à des dangers qui le dépassent, il n’en est que plus chevaleresque. Pourtant, malgré ce côté héroïque, Rémi Guérin nous dépeint une personne très humaine puisque le « journalyste » est constamment tiraillé entre son devoir et ses sentiments.
Pour accompagner ce protagoniste grandiose, il fallait bien un élément comique. C’est donc le magicien Croqueruche qui endosse ce rôle ici. En effet, nous découvrons un héros à l’attitude aux antipodes de celle de son ami. Vantard, volontiers m’as-tu-vu et un brin couard, il sert dans ce second tome de véritable soupape à la tension dramatique du scénario.
Nous ne pouvons terminer cette chronique sans parler du travail magnifique de la dessinatrice Krystel sur cet album. Son trait est fin, les mimiques des personnages très réalistes et la manière dont l’artiste mélange méthodes traditionnelles et modernes de colorisation apporte un cachet très personnel à la série.
Non, le neuvième art n’est pas un sous-genre de la littérature ! Des œuvres comme Darryl Ouvremonde le prouvent allégrement en ajoutant à un scénario rythmé une trame dramatique complexe et des personnages romanesques. Le scénariste Rémi Guérin fait partit de ces auteurs qui ne prennent pas les adolescents pour des débiles en leur proposant une histoire qui donne matière à réflexion. À récit grandiose, roman graphique oblige, il fallait des dessins non moins grandioses. La dessinatrice Krystel met donc tout son talent (qui est immense) pour nous offrir un véritable régal pour les yeux. Son approche du monde steampunk allié à l’univers, plus classique, des magiciens apporte une identité visuelle unique à Darryl Ouvremonde.
Cette chronique a été réalisée à partir d’un album offert par l’attachée de presse des Éditions Glénat.
Notre note:
4/5
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