Blu-Ray/ DVD

Critique combo Blu-Ray/ 4K « Vermines »

Ça commence comme ça:

Kaleb est un jeune adulte qui vit de petites arnaques. Il se passionne pour les animaux exotiques qu’il collectionne illégalement dans sa chambre. Malheureusement pour lui, il va s’offrir une araignée aussi rare que dangereuse qui va transformer son immeuble en terrain de chasse pour elle et sa progéniture…

Vermines (Sébastien Vaniček) – ESC Distribution – 2024

Ce que nous en pensons:

Alors que les États-Unis nous inondent littéralement de longs-métrages de super-prédateurs, ce sous-genre horrifique semblait être boudé par nos réalisateurs.
Heureusement, pour nous autres fans, avec Vermines, Sébastien Vaniček prouve que non seulement la France peut rivaliser avec les blockbusters américains, mais peu surtout les surpasser. Preuve en est la nomination aux Césars de Vermines dans la catégorie « Meilleur premier film ».

Comme tous les films du genre, le scénario de Vermines ne paie pourtant pas de mine. Nous assistons à une invasion massive d’animaux dans un milieu qui n’est pas le leur. Sauf qu’ici le réalisateur joue avec une des plus grosses phobies des Français (si ce n’est LA plus répandue), c’est-à-dire l’arachnophobie. Qui plus est, il la transporte dans un lieu qui nous est tous familier, un immeuble de banlieue.

Vermines (Sébastien Vaniček) – ESC Distribution – 2024

Vous l’aurez donc compris, avec Vermines le but de Sébastien Vaniček est de placer ses spectateurs dans la position la plus inconfortable possible. Et maltraités, vous l’allez l’être, croyez-nous sur parole.
Nous en avons vu des longs-métrages jouant sur l’arachnophobie. L’horrible invasion dont nous vous parlions ici, Arac Attack, Arachnophobia… Pourtant, aucun ne nous avait mis une telle pression.

Bien que Vermines soit le premier film du réalisateur, il y fait preuve d’une très grande maîtrise de son scénario.
En effet, plus les minutes s’égrainent et plus la tension monte. D’une simple araignée, nous passons bientôt à une véritable infestation. Il en arrive très vite de partout. De plus, elles sont de plus en plus grosses et hargneuses.

Vermines (Sébastien Vaniček) – ESC Distribution – 2024

Ce qui rend Vermines si oppressant, c’est qu’il ait été traité comme un huis clos.
Souvent, les longs-métrages d’invasion d’araignées se déroulent dans une ville, mais point ici. L’immeuble qui sert de décor est tout aussi angoissant que nos chères petites « bébêtes ». Nous passons d’appartements vétustes, à des couloirs délabrés puis dans des caves lugubres. Le tout filmé avec une impression d’étroitesse qui accentue encore la claustrophobie ressentie par les spectateurs.

Enfin, la qualité du jeu des acteurs apporte aussi beaucoup au film. Si l’on pense forcément au talentueux Théo Christine (Suprêmes, Gran Turismo…), il est loin d’être le seul à porter Vermines sur ses épaules. Sofia Lesaffre (Les mythos, Seuls, Deep Fear…), pour ne citer qu’elle, campe à merveille une femme forte et fragile complètement dépassée par l’horreur qui l’entoure.
Plus largement, tous les comédiens parviennent à jouer des jeunes de banlieue sans tomber dans des clichés absurdes. Les personnages sont, certes, magouilleurs, mais montrent aussi la solidarité qui existe entre eux et surtout le respect qu’ils entretiennent pour ceux qu’ils considèrent comme leurs anciens.

Nous sommes très friands de films de super-prédateurs. C’est pourquoi nous attendions Vermines avec impatience. Une attente récompensée, puisque le premier long-métrage de Sébastien Vaniček a tout pour devenir un véritable classique du genre. Pourtant, étant nous-mêmes atteints d’arachnophobie, ce film nous a fait souffrir autant qu’il nous a excités. Une mise en scène maîtrisée à la perfection, des décors qui rendraient claustrophobe le père Noël en personne et une photographie impressionnante font que ce long-métrage est à voir absolument. Seule la fin, trop grand-guignolesque à notre goût, gâche un peu ce qui aurait pu être une masterpiece.

Les bonus:

ESC Distribution nous gâte puisqu’ils nous offrent, une nouvelle fois, un superbe coffret rempli de goodies et, qui plus est, contient une salve impressionnante de bonus:

  • Commentaire audio de Sébastien Vaniček et Florent Bernard
  • Commentaire audio de Théo Christine, Jérôme Niel, Finnegan Oldfield, Sofia Lesaffre et Lisa Nyarko
  • « On en a rêvé, on l’a fait » : making of
    Un segment très intéressant nous entraînant dans les coulisses du film.
  • « Quelque chose qui dérange » : entretien avec le réalisateur
    Sébastien Vaniček revient sur les prémisses du film, le choix des araignées… Là aussi, un supplément indispensable pour les fans du long-métrage.
  • « Former un tout » : entretien avec les acteurs
    Les acteurs reviennent sur leur expérience sur le tournage. On y sent une véritable cohésion, presque familiale entre les comédiens.
  • « Made in Mac Guff » : effets spéciaux et scans 3D
    Sûrement le segment le plus passionnant du Blu-ray. Nous y découvrons le travail titanesque des ingénieurs des effets spéciaux.
  • Courts métrages de Sébastien Vaniček :
    « Crocs » (30min VF – 2018)
    La passion d’un père de famille pour l’élevage des chiens de combat le pousse à délaisser sa famille.
    « Pas bouger » (8min VF – 2021)
    Un court-métrage militant contre l’abandon des animaux domestiques, à voir absolument, si vous êtes, comme nous, des amoureux des animaux.
    « Holo » (15min VF – 2022)
    Si vous pensiez que les échanges de cartes Pokémon étaient de longs fleuves tranquilles, vous allez changer d’avis. Un court-métrage complètement loufoque.

Bande-annonce

Caractéristiques du Combo Blu-Ray/ 4K:

Cette chronique a été réalisée à partir d’un Blu-Ray offert par l’attachée de presse du groupe ESC Distribution .

Notre note:

Commentaire ici