Ça commence comme ça:
Deux chercheurs en paranormal, le Dr Pretorius et son assistant Crawford Tillinghast, mettent au point un appareil censé stimuler la glande pinéale, dans le but de permettre à l’être humain de percevoir l’existence d’autres réalités dimensionnelles. Lors de la première expérimentation du résonateur, d’étranges formes apparaissent, flottant dans les airs. Celles-ci attaquent les scientifiques et seul Crawford s’en sort indemne. Celui-ci est interné après avoir voulu raconter son histoire. Une jeune psychiatre de l’hôpital lui demande de retourner dans la maison du Dr Pretorius afin de reconduire l’expérience. Mais Pretorius a survécu à l’insu de Crawford, et est désormais transformé en une monstrueuse créature polymorphe, déterminée à soumettre l’humanité.
Ce que nous en pensons:
Décidément, depuis quelques mois, les films d’horreur des années 80 ont le vent en poupe. Une véritable déferlante qui n’est pas pour nous déplaire, surtout lorsque les éditeurs comme Sidonis/ Calysta s’attaquent à des monuments tels que From Beyond – Aux portes de l’au-delà.
From beyond marque la deuxième incursion du réalisateur Stuart Gordon dans l’univers de l’auteur H.P Lovecraft (Necronomicon, L’appel de Cthulhu…).
En effet, après l’excellent Re-Animator, sorti l’année précédente, le cinéaste nous propose un projet encore plus ambitieux, que ce soit d’un point de vue scénaristique ou visuel.
Dès la première scène, From beyond s’annonce comme une œuvre hybride vacillant entre hommage aux films du genre et modernité. Le laboratoire où Crawford s’affaire, par exemple, fait indéniablement penser à celui des longs-métrages sur le Dr Frankeinstein. Même le globe composant le résonateur est une version contemporaine de celui servant à accumuler l’électricité pour donner vie à la créature.
Cependant, From beyond ne se contente pas de transformer les machines en ordinateur pour moderniser ses aînés. Il nous offre une véritable claque visuelle. Alors, entendons-nous bien, nous sommes en 1986 et le numérique n’a pas encore transcendé les limites de l’imagination. Pourtant, il faut admettre que Stuart Gordon et ses équipes ont fait des merveilles. Des sortes de murènes volantes, un monstre polymorphe répugnant, des chaires dévorées… autant de visions d’horreur qui restent aujourd’hui assez impressionnantes.
Portant, From beyond ne doit pas se résumer à ses effets gores.
Stuart Gordon est un amoureux de l’œuvre de H.P Lovecraft et ça crève les yeux. Le réalisateur parvenant à capter toute la complexité du scénario de la nouvelle du romancier sans pour autant nous proposer une histoire alambiquée.
Certes, Aux portes de l’au-delà a une portée philosophique, notre rapport à la mort, au sexe… mais il reste avant tout du spectacle.
D’ailleurs, ce long-métrage serait tout bonnement impossible à réaliser aujourd’hui tant la sexualisation de son actrice principale y est importante.
Pour finir, parlons casting. Stuart Gordon semble adepte de l’adage « On ne change pas une équipe qui gagne« .
En effet, il est assez amusant de retrouver dans les rôles principaux Barbara Crampton (dans un personnage aux antipodes de celui de Re-animator) et Jeffrey Combs (qui interprétait le savant fou du même film).
Autre détail, nous retrouvons dans ce film une certaine Carolyn Purdy-Gordon, une actrice talentueuse, mais surtout l’épouse du réalisateur. C’est pourquoi, en tant que muse, vous la verrez dans quasi toute la filmographie de Stuart Gordon. Ce n’est pas beau l’amour ?
Pur produit des années 80, From beyond reste aujourd’hui l’un des grands classiques du genre. Une œuvre passionnante, rythmée et surtout relevée par des effets spéciaux hallucinants pour l’époque. À noter que Sidonis/ Calysta nous proposent ici une version remastérisée magistrale. Gros plus, le distributeur nous offre cette fois la copie non censurée du film. Si cela se joue sur de petits détails, le fait qu’il s’agisse d’une première en France, méritait que nous le soulignions . Pour ne rien gâcher, les deux supports nous sont livrés dans un magnifique mediabook.
Les bonus:
En plus d’être magnifique, le mediabook de From beyond est extrêmement bien rempli.
- Livret de 24 pages couleur « From beyond – Aux portes de l’au-delà – Le démon du sexe« par Marc Toullec
Comme à son habitude, le journaliste nous raconte les coulisses et l’histoire du film au travers de multiples anecdotes et photos d’archives. Un livret très intéressant. - Interview de Barbara Crampton (14min29 VOST)
L’actrice revient sur son parcours artistique de ses débuts jusqu’à From beyond. Ce segment comporte beaucoup d’anecdotes intéressantes. Elle explique notamment qu’elle a été repêchée de justesse pour son rôle dans Re-animator. - Interview de Stuart Gordon (20min35 VOST)
Ce segment est en fait un mélange de divers reportages mettant en scène le réalisateur. Nous y découvrons un homme bourré d’humour et surtout amoureux de sa femme, l’actrice Carolyn Purdy-Gordon. Stuart Gordon nous parle de son admiration pour le travail de Lovecraft, la manière dont il a traité les adaptations de son œuvre au cinéma… - Interview de Richard Band (4min35 VOST)
Le compositeur de la bande originale de From beyond nous explique comment il a créé cette ambiance unique qui enveloppe le film. - Monster and slime (20min44 VOST)
Sûrement le segment le plus intéressant des supports. Les make-up designer nous invitent dans les coulisses des effets visuels des films de Stuart Gordon. Décidément une autre époque que celle du numérique, mais quelle époque ! - Bande-annonce (0min59 VO)
Une bande-annonce quoi…
Caractéristiques du combo 4K/ Blu-ray:
- FROM BEYOND – AUX PORTES DE L’AU-DELÀ
- De: STUART GORDON
- Avec: BARBARA CRAMPTON, CAROLYN PURDY-GORDON, JEFFREY COMBS…
- Nationalité: Américain
- Genre: Horreur
- Classification: Interdit aux moins de 12 ans
- Durée: 1h29
- Producteur: MGM Production Company
- Distributeur: Sidonis/ Calysta
- Date de sortie: 7 juin 2024
- Prix: 34,99€
Cette chronique a été réalisée à partir d’un Blu-Ray offert par l’attachée de presse du groupe Sidonis/ Calysta
Nos notes:
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