Coup de cœur Blu-Ray/ DVD « Smile 2 »

À l’aube d’une nouvelle tournée mondiale, la star de la pop Skye Riley se met à vivre des événements aussi terrifiants qu’inexplicables. Submergée par la pression de la célébrité et devant un quotidien qui bascule de plus en plus dans l’horreur, Skye est forcée de se confronter à son passé obscur pour tenter de reprendre le contrôle de sa vie avant qu’il ne soit trop tard.

Peu de suites peuvent s’enorgueillir d’être meilleures que l’originale. C’est pourtant le cas de Smile 2 qui nous offre les mêmes frissons que son prédécesseur tout en y ajoutant un scénario beaucoup plus travaillé.

Tout comme dans le premier opus, cette suite nous fait osciller sans cesse entre hallucinations et réalité. Les deux se confondant à merveille pour mieux nous abuser. Un stratagème scénaristique qui s’avère être un véritable délice pour qui aime les situations anxiogènes dans un film.
Parker Finn a, en effet, ce don de faire monter doucement le stress chez ces spectateurs en poussant lentement le curseur de l’horreur. De quelques flashs, Skye finit par être immergée dans une sorte de cauchemar sans fin.
Certes, Smile 2 n’est pas le long-métrage le plus effrayant qui ait été tourné, mais il parvient tout de même à nous mettre une pression constante, ce qui nous cloue sur nos fauteuils.

Si le scénario de Smile 2 y est pour beaucoup dans sa réussite, il ne faut pas oublier sa mise en scène.
Même si les exécutions (ou plutôt les suicides) sont peu nombreux, les effets visuels, et surtout leur originalité, les rendent mémorables. Alec Gillis, le responsable des maquillages et autres animatroniques sur le film, parvenant à retranscrire l’esprit des blockbusters horrifiques des années 80/ 90 avec une modernité incroyable. C’est trash et on adore ça !

L’autre idée scénaristique intéressante de Smile 2 réside dans le fait que son héroïne soit une pop star sur le retour. Cela permet d’alterner des plans minimalistes où nous ressentons le mal-être de Skye avec d’autres où elle fait preuve d’une extravagance factice. Cela donne au personnage un côté beaucoup plus humain, ce qui déclenche une certaine empathie chez les spectateurs.

Comment parler de Skye sans évoquer son interprète, la géniale Naomi Scott (Charlie’s angels, Aladdin, Seul sur Mars..). L’actrice nous livre ici une performance incroyable. Elle danse, chante, hurle et retranscrit les émotions de Skye avec brio, donnant ainsi à son héroïne une véritable âme.
Et que dire des sourires de l’adolescente lors de la séance de dédicace et de Ray Nicholson (Fils du célèbre Jack Nicholson) ? À vous glacer le sang !

Nous terminerons en parlant de la bande originale du film. Outre, les chansons de Skye Riley (qui n’ont pas à rougir face à certaines productions récentes), le compositeur Cristobal Tapia de Veer nous livre des musiques particulièrement angoissantes. La palme revenant au générique de fin avec ses rires diaboliques, un vrai cauchemar.

Le cinéma horrifique connaît une véritable renaissance depuis quelques années. Cet engouement du public donne lieu à des sorties beaucoup plus nombreuses qu’à une époque. Un effet de masse qui pourrait conduire à une certaine lassitude des spectateurs si quelques pépites, comme Smile 2, ne venaient pas nous titiller l’adrénaline. Pourtant, le pari n’était pas gagné d’avance pour Parker Finn qui devait réitérer l’exploit de son premier opus avec l’effet de surprise en moins. Qu’à cela ne tienne, le réalisateur comble cette lacune par un scénario et une héroïne beaucoup plus aboutis. Ajoutez à cela une mise en scène et des musiques très anxiogènes et vous obtenez un long-métrage qui deviendra un véritable classique pour les générations futures.

• Commentaire du réalisateur Parker Finn
• D’oreille à oreille (5min VOST)
  Le réalisateur revient sur le court-métrage qui a inspiré le premier film, ce qui l’a poussé à choisir une pop star comme héroïne pour cette suite… Un segment, certes, court, mais très intéressant.
• Skye Riley : grandeur et décadence (5min VOST)
  Comme son nom l’indique, il est question ici du personnage principal de Smile 2. Naomi Scott nous y explique, entre autres, comment elle s’est préparée pour ce rôle éprouvant, sa vision de cette star torturée par son passé…
• Derrière la musique (4min VOST)
  Cette featurette nous entraîne dans les coulisses de la création des chansons du film. Quelques images des tournages des clips viennent illustrer les propos. Trop court pour être pertinent, dommage.
• Un nouveau sourire (5min VOST)
  Un bonus qui fait le lien entre la dernière scène de Smile et la première de ce deuxième opus (avec un petit making-of de cette dernière en plus). Sûrement le meilleur segment du Blu-Ray.
• Le sourire : un nouveau monstre (6min VOST)
  Alec Gillis, le responsable des effets visuels nous montre comment le monstre de fin a été créé. Une tâche d’autant plus difficile qu’il a été réalisé en animatronique. Très impressionnant à voir !
• Change cette moue en sourire (5min VOST)
  Encore un making-of, qui s’intéresse cette fois à la scène où Lewis (Lukas Cage) se suicide avec ses haltères. Encore un superbe travail de maquillage.
• Montre-moi tes dents (5min VOST)
  Décortication de la scène de l’accident de voiture.
• Scènes coupées et versions longues (7min VOST)
  Les deux versions longues sont:
  le clip de Grieved You, que vous verrez ici en entier, et une des scènes de répétition de danse de Skye et de son équipe.
  La scène coupée n’est autre qu’une dispute, sans intérêt, entre Skye et sa mère.

Cette chronique a été réalisée à partir de Blu-Ray offerts par l’attachée de presse du groupe Paramount Pictures France.

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