Ça commence comme ça:
Séparée de sa sœur Nettie et de ses enfants, Celie mène une vie
difficile, subissant même les coups d’un mari violent, simplement
désigné « Monsieur ». C’est grâce au soutien de la chanteuse Shug Avery,
à la sensualité débordante, et à sa belle-fille Sofia, d’une volonté
inébranlable, que Celie puise une force extraordinaire. Une solidarité
féminine hors du commun dont les liens qu’elle tisse avec ses « sœurs »
sont désormais indestructibles.
Ce que nous en pensons:
Habituellement, le mot « revisite » suffit à nous faire fuir puisque souvent les remakes, au mieux n’apportent rien à l’œuvre originale et au pire la dénaturent carrément.
Pour ce qui est de La couleur pourpre, le problème ne se pose pas puisque nous n’avons jamais vu le long-métrage de 1985.
Ceci dit, cette version « musicalisée » a tout pour plaire.
Dès le générique, le logo Amblin Entertainment a de quoi rassurer. En effet, si celui-ci vous dit quelque chose, c’est qu’il s’agit de la boîte de production d’un certain Steven Spielberg.
Ensuite, le réalisateur Blitz Bazawule est un touche-à-tout de génie. Un artiste complet à la fois rappeur, auteur, compositeur, producteur et surtout très engagé dans la lutte contre toutes les formes de discrimination.
Ce qui fait l’originalité du scénario de La couleur pourpre, c’est que son intrigue se déroule aux États-Unis après l’abolition de l’esclavage.
Cependant, si les hommes noirs étaient libres, les femmes étaient loin d’être leurs égales. C’est donc ce paradoxe qui est développé tout au long du film.
La pauvre Celie représente toutes les femmes opprimées durant ces années sombres.
Violée par son père qui lui fait deux enfants (qu’il abandonne aussitôt) puis mariée à un homme violent qui la sépare de sa sœur qu’elle chérit plus que tout. Notre héroïne mène une vie terne et sans joie.
Afin de nuancer ce portrait, La couleur pourpre nous montre aussi des femmes libres. Ainsi, nous découvrons Shug Avery et Sofia. La première est une belle chanteuse, dont la voix, la plastique et l’excentricité font tourner la tête de tous les hommes de la ville. La seconde est une rebelle toujours prête à en découdre avec la gent masculine.
Ce trio de femmes est magnifiquement interprété par d’excellentes actrices.
Celie, est campée (tout comme dans la comédie musicale de Broadway) par Fantasia Barrino, qui n’est autre que la gagnante d’American Idol en 2004.
Shug Avery est jouée par Taraji P. Henson (Ce que veulent les hommes, Acrimony, Les figures de l’ombre..) dont la beauté n’a d’égale que les multiples talents (comédienne, chanteuse, productrice et auteure).
Enfin Sofia est incarnée par Danielle Brooks (Orange is the new black, Peacemaker, Le jour viendra où…) une artiste pétillante à la fois drôle et touchante.
Pour finir, nous avons été époustouflés par le coté musical du film. Que ce soit les chansons ou les chorégraphies, tout est parfait ! Une bande-son éclectique allant de la ballade au gospel en passant par le jazz boostée par des danses orchestrées de façon magistrale. Une véritable claque visuelle et auditive !
Pour être vraiment honnêtes, le combo revisite, comédie musicale et une durée de 2h21 ne nous faisait pas rêver. Pourtant, La couleur pourpre version 2024 a su nous séduire. Un scénario original, des femmes attachantes interprétées par des actrices au summum de leur art et une bande-son et des chorégraphies béton. Seuls petits bémols, un penchant assez prononcé pour le prêchi-prêcha et une morale un brin simpliste. Les vertueux sont récompensés alors que les pécheurs sont punis. De plus, nous aurions aimés avoir des versions Blu-ray et 4K, comme aux États-Unis. À voir absolument !
Les bonus:
Malheureusement, ce DVD ne contient aucun bonus.
Caractéristiques du DVD:
- LA COULEUR POURPRE
- De: BLITZ BAZAWULE
- Avec: FANTASIA BARRINO, TARAJI P. HENSON, DANIELLE BROOKS …
- Nationalité: Américain
- Genre: Drame/ Comédie musicale
- Classification: Déconseillé aux moins de 10 ans
- Durée: 2h21
- Producteur: Amblin Entertainment
- Distributeur: Warner Bros. France
- Date de sortie: 29 mai 2024
- Prix: 14,99€
Cette chronique a été réalisée à partir d’un DVD offert par l’attachée de presse du groupe Warner Bros. France .
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