Ça commence comme ça:
Une journaliste française rencontre Salvador Dali à plusieurs reprises pour un projet de documentaire.
Ce que nous en pensons:
Comme tout le monde, aux Petites chroniques nous sommes fous de Dali !
Mais, nous sommes surtout dingues du réalisateur Quentin Dupieux qui, avec Daaaaaali ! nous prouve encore une fois qu’il est un génie du cinéma décalé.
Qui d’aaaaaautre que Quentin Dupieux pouvait tourner un film sur l’univers du génie qu’était Dali ?!?
Car, attention Daaaaaali ! n’est pas un biopic, mais un hommage au personnage lunaire qu’était le peintre. Un artiste fantasque, autosuffisant, mais au combien attachant.
Petite aparté, pour ceux qui comme nous se posaient la question, en plus de faire songer à la façon dont le Maître s’exprimait, le nombre de « A » dans Daaaaaali ! correspond aux six acteurs principaux qui incarnent le peintre. (Merci à Charlotte pour l’anecdote).
Ceci étant dit, revenons à nos moutons. Comme dans quasi toute la filmographie de Quentin Dupieux (Steak, Rubber, Fumer fait tousser…) Daaaaaali ! nous entraîne dans un univers complètement improbable ou absolument tout peut arriver.
Le peintre se croise en beaucoup plus vieux, des chiens morts tombent du ciel en remplacement de la pluie…
De plus, à un scénario déjà bien emmêlé, puisque nous sommes pris dans une sorte de boucle temporelle, l’utilisation de plusieurs Dali finit de nous perdre totalement.
N’allez pas croire que les acteurs s’enchaînent à tout de rôle, ce serait trop simple, et surtout ma connaître Quentin Dupieux.
Non, un Dali monte un escalier et est remplacé par un autre en arrivant en haut, un changement de caméra et c’est encore un nouveau comédien qui se glisse dans la peau du maître. Un grand « n’importe quoi » organisé et qui permet au long-métrage de nous surprendre toujours un peu plus à chaque plan.
Cependant, si la magie opère si bien, c’est en partie grâce aux acteurs qui campent l’artiste fou. De grands noms qui ne cherchent pas une cohérence, mais plutôt à livrer chacun leur vision de Dali. Par exemple, Édouard Baer (Le bison et sa voisine Dorine, Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre, Turf…) lui prête toute son exubérance habituelle, Jonathan Cohen (dépression et des potes, Pop redemption, Coexister…) son côté lunaire alors que Pio Marmaï (Les trois mousquetaires, Yannick, Une année difficile…) lui donne un aspect plus strict.
Ce que nous retiendrons aussi de Daaaaaali !, c’est son esthétique unique.
Si son scénario est fou, son aspect est quant à lui complément perché. Le film s’ouvre d’ailleurs sur l’image transposée dans le monde « réel » du tableau Fontaine nécrophilique coulant d’un piano à queue. De quoi mettre le spectateur tout de suite dans l’ambiance du long-métrage.
Plus tard, nous retrouvons le peintre en train de faire du tir au pigeon sur de vrais animaux, un prêtre pourchasser par un cow-boy dans des endroits tous plus incongrus les uns que les autres, le tout relayé en première page des journaux.
Pour faire court, Quentin Dupieux ne se refuse aucune liberté, il filme ce qu’il a envie de voir à l’écran et laisse au public le soin d’adhérer ou non à ses délires.
Vous l’aurez compris, Daaaaaali ! est à l’image de toute la filmographie de Quentin Dupieux. Une sorte de cours de récréation où un grand enfant s’amuse à rêver sur pellicule. Alors, certes, le résultat ne plaira certainement pas à tout le monde, pourtant Daaaaaali ! à le mérite de susciter les réactions et surtout de proposer un spectacle unique. Parce que franchement, entre nous, ça fait du bien d’être emporter dans un monde onirique de temps en temps. Alors pour cela et pour tellement d’autres choses, les petites chroniques voulaient vous déclarer que nous vous aimons sincèrement Monsieur Quentin Dupieux !
Les bonus:
- Entretien avec Quentin Dupieux, Jonathan Cohen et Édouard Baer (17min35 VF)
Une séance de questions-réponses organisée lors de l’avant-première du film à la cinexpérience de sensCritique. Comme à leur habitude, les compères Édouard Baer et Jonathan Cohen rivalisent d’humour pour répondre aux spectateurs. Intéressant et extrêmement drôle. - Daaaaaali ! à la plage, extrait du documentaire Filmer fait penser de Charles Bosson (6min18 VF)
Extrait d’un documentaire disponible en intégralité sur MyCanal.
Au travers de la fameuse scène de l’arrivée de Dali sur la plage, nous y voyons l’équipe technique et quelques comédiens de l’univers de Quentin Dupieux nous livrer quelques anecdotes concernant sa manière de travailler. - Rencontre avec Salvador Dali (10min40 VF)
Une interview complètement folle comme seul le maître savait en donner. Il répond à côté des questions, déverse toute sa haine envers Paul Cézanne, quitte plusieurs fois le plateau… Quentin Dupieux s’en ai d’ailleurs servi pour plusieurs répliques du film. À voir absolument ! - Teaser (0min32 VF)
Court, mais efficace. - Bande-annonce (1min23 VF)
Une bande-annonce à l’image du film… complètement folle.
Caractéristiques du Blu-Ray/ DVD:
- DAAAAAALI !
- De: QUENTIN DUPIEUX
- Avec: ANAÏS DEMOUSTIER, ÉDOUARD BAER, JONATHAN COHEN…
- Nationalité: Français
- Genre: Comédie déjantée
- Classification: Tous publics
- Durée: 1h18
- Producteur: Atelier de production/ France 3 Cinéma
- Distributeur: Diaphana Distributions
- Date de sortie: 18 juin 2024
- Prix: Blu-ray: 19,99€/ DVD: 19,99€
Cette chronique a été réalisée à partir d’un Blu-Ray offert par l’attachée de presse du groupe Diaphana Distributions
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